Suivant la ligne de conduite gouvernementale adoptée lors du Grenelle de 2007, le développement des transports en commun est devenu l’un des sujets prioritaires des politiques urbaines. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani ont présenté les lauréats du deuxième volet d’appel d’offres aux TCSP ce mercredi 9 février.
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Les TCSP regroupent les transports publics de passagers (autobus, tramway, métro…) utilisant une voie qui leur est exclusivement dédiée.
78 projets, sélectionnés dans 54 agglomérations, seront ainsi cofinancés par le gouvernement. Le réseau de TCSP s’agrandira de 622 km, en plus des 400 km construits suite au premier appel d’offres lancé en octobre 2008.
La priorité est clairement donnée aux bus à haut niveau de service (BHNS) dont l’efficacité devra s’avérer proche de celle des réseaux ferrés grâce à de nouvelles infrastructures, des aménagements de voirie et une signalétique plus marquée. Les BHNS représenteront 456 km des nouvelles lignes. Des communes comme Périgueux, Angoulême ou encore Bayonne seront équipées de ce système innovant qui offre l’avantage d’être bien moins couteux qu’un métro tout en apportant des garanties de fréquence, de temps de trajet et d’accessibilité équivalentes.
Des projets de développement ou d’extension de lignes de tramway (Bordeaux, Lyon, Tours et Nantes), de métro (Lille) et maritimes (Ajaccio, Toulon) sont également prévus.
A l’issue de ces deux sessions d’appel à projets, l’Etat aura cofinancé le développement des TCSP à hauteur de plus de 1,3 milliard d’euros, respectant ainsi les engagements du Grenelle dont l’objectif, à terme, est de multiplier par 5 la taille du réseau d’ici 2020 pour un investissement total de 2,5 milliards d’euros, hors Île-de-France (voir Appel à projets pour multiplier par 5 le réseau de transports collectifs).
Focus sur les 12 projets « d’EcoCités »
Parmi les lauréats, une douzaine de projets correspond à des demandes « d’EcoCités » (Rennes, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Marseille…) qui se voient ainsi récompensées pour leur comportement exemplaire en termes de développement durable.
Ces « EcoCités » sont de grandes agglomérations qui ont su mettre en place des projets significatifs en matière de densification de l’urbanisme, de mixité sociale, d’amélioration des transports en commun, d’économies d’énergie... en cohérence avec leur développement économique.
Modifier les infrastructures de transport est une avancée importante dans l’intégration du développement durable aux politiques urbaines mais il reste encore à faire évoluer les mentalités ; auto-partage, péages urbains, parkings relais, tram-train…sont autant de solutions encore trop peu exploitées.