La loi de finances a édicté de nouvelles règles concernant les aides accordées aux agriculteurs bio. Le crédit d’impôt, réservé à ceux qui se convertissent à l’agriculture biologique, auparavant de 4 000€ passe désormais à 2 000€. Censé aider les petites exploitations, cette baisse de moitié du crédit d’impôt bio ne va pas aider la France à atteindre les objectifs du Grenelle qui fixe à 6 % le taux de terres consacrées au bio en 2012. Un an avant, seules 2,6 % des terres agricoles sont dévolues au bio !
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- Eau pure, 14 / 01 / 2011 - 22:52
- “Et oui le gourvement ou plutôt les lobbys qui contrôle l'état font pression afin de saboter tout projet qui irait à l'encontre de leurs intérêt personnels. Article de M. Nicolino Fabrice " Planète sans visa " du 23/12/10.
Comme je n’ai pas de temps en ce moment, vous me permettrez de recycler ci-dessous un article de moi paru dans l’hebdomadaire Charlie-Hebdo. Vous y verrez comme se porte bien l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe). J’y ajoute pour le même prix une information très, mais réellement très importante. Xavier Beulin vient d’être élu président du syndicat de l’agriculture industrielle, la FNSEA. Cela tombe admirablement bien, car Beulin est le patron d’une transnationale appelée Sofiproteol, qui pèse cinq milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sofiproteol, c’est notamment l’industrie des nécrocarburants, que ses promoteurs appellent biocarburants. Et que soutient au travers d’Agrice l’agence publique, payée sur fonds publics, appelée Ademe. Vous voyez que cela se tient. Voici l’article de Charlie.Comme je n’ai pas de temps en ce moment, vous me permettrez de recycler ci-dessous un article de moi paru dans l’hebdomadaire Charlie-Hebdo. Vous y verrez comme se porte bien l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe). J’y ajoute pour le même prix une information très, mais réellement très importante. Xavier Beulin vient d’être élu président du syndicat de l’agriculture industrielle, la FNSEA. Cela tombe admirablement bien, car Beulin est le patron d’une transnationale appelée Sofiproteol, qui pèse cinq milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sofiproteol, c’est notamment l’industrie des nécrocarburants, que ses promoteurs appellent biocarburants. Et que soutient au travers d’Agrice l’agence publique, payée sur fonds publics, appelée Ademe. Vous voyez que cela se tient. Voici l’article de Charlie. Lien : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1036 Comme il est dit, la boucle est bouclé. Pour le citoyen contribuable, circulé y'a rien à voir !!!!”
« Les économies qui seront réalisées à cette occasion, quelques millions d’euros gagnés, apparaissent dérisoires face aux enjeux pour l’environnement et la santé » (voir Au menu des Français : un cocktail de substances chimiques) déplore le WWF. Injuste et scandaleux, pour la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB), qui constate, dans le même temps, que « 196 millions d’euros sont octroyés à la filière agro-carburants ». Reniement de l’agriculture biologique ? Certainement, si l’on considère, comme le rappelle la FNAB, que « les cotisations versées par les agriculteurs, y compris ceux qui font du bio, financent l’agriculture traditionnelle ».
Hausse de la demande
Or, la demande en alimentation bio ne cesse de croître : + 10 % chaque année. Les Amap (voir Amap : la renaissance de l’agriculture paysanne) fleurissent et les magasins d’alimentation bio fidélisent un public de plus en plus large. Dans ce contexte, la baisse des aides paraît incohérente. D’autant, comme l’explique la FNAB, « le nombre de producteurs bio est passé en dix ans de 12 000 à 21 500 salariés ». Et d’ajouter qu’il leur faudrait « un salarié de plus par département pour accompagner tous ces agriculteurs ».
La réaction commune des ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie ne s’est pas fait attendre. Bruno le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet n’ont pas hésité à rappeler que les aides européennes compenseraient la baisse du crédit d’impôt bio. En effet, les incitations européennes s’élèveront, en 2011, à 84 millions d’euros contre 71 millions en 2010. Cumulées aux 2 000€ du crédit d’impôt bio, les aides totales pourront atteindre 4 000€. « Grâce à ces engagements, la dynamique de conversion constatée en 2009, soit 10 nouvelles exploitations par jour, s’amplifie en 2010 avec 15 conversions quotidiennes », annoncent-ils.
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