« Nous combattrons cette marée de toutes nos forces aussi longtemps qu’il le faudra », a déclaré Obama. « Nous allons faire payer BP pour les dommages qu’ils ont causés. Et nous ferons le nécessaire pour aider le Golfe et ses habitants à surmonter cette tragédie ».
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Le président a également appelé la nation à « remettre en question » son « addiction aux énergies fossiles », pour tenter de convaincre le Congrès de voter une loi qui encouragerait les énergies alternatives.
« Je n’accepterai pas l’idée que ce défi est trop lourd et trop difficile à relever », s’est exclamé Obama. « Il se trouve que l’on a dit la même chose sur notre capacité à fabriquer assez d’avions et de chars durant la deuxième Guerre Mondiale. La même chose sur notre capacité à mobiliser toute la science et la technologie nécessaires pour emmener un homme sur la lune. Et pourtant, à chaque fois, nous avons refusé de céder au pessimisme de la pensée commune ». (…)
Ce premier discours prononcé par Obama depuis le Bureau Ovale coïncide avec la révision à la hausse par le gouvernement des estimations concernant la quantité de pétrole s’échappant du puits à 1 600 mètres de profondeur. Quelque 9,5 millions de litres pourraient se répandre quotidiennement dans l’océan. (…) Le président a fait le serment que l’administration et BP nettoieraient « 90% » du pétrole avant la fin de l’été. Mais il a également avoué que les conséquences pour le Golfe seraient désastreuses des années durant. (…)
Obama a ainsi exposé les grandes lignes d’un plan à long terme visant à restaurer la « beauté et la valeur uniques » des zones humides et des habitations de la côte, mise à mal par des années d’érosion, de tornades et d’infiltrations de sel. Il a également annoncé que le secrétaire de la Marine, Ray Mabus, ancien gouverneur du Mississippi, serait en charge de développer ce plan en travaillant avec les élus locaux, les pêcheurs et les écologistes.
Obama a apporté un soutien indéfectible à son administration pour leur gestion de la crise après l’explosion de la plate forme Deepwater Horizon le 20 avril. « Grâce à nos efforts, a-t-il dit, des millions de litres de pétrole ont déjà été pompés ».
Si le président a dénoncé « l’imprudence » de BP, il ne s’est pas non plus attardé à critiquer l’attitude du pétrolier. Les membres du Congrès, dont beaucoup s’inquiètent du scepticisme de l’opinion publique, ont été moins réservés, critiquant ouvertement les restrictions budgétaires de BP au détriment de la sécurité.
Le discours ne reflétait pas l’impartialité habituelle d’Obama, comme s’il avait voulu apaiser les critiques l’accusant de laxisme. Obama a plaidé pour que les habitants du Golfe et les entreprises s’entraident et a fait savoir que le fonds de compensation versé par BP serait géré par un tiers. Toutes les demandes légitimes, a-t-il ajouté, seront honorées « de manière juste et opportune ».
« Depuis des décennies, nous savons que les jours du pétrole abondant et bon marché sont comptés », a poursuivi Obama. « Et pendant des décennies, nous avons échoué a prendre des décisions à la mesure du défi ».
Le président Obama a conclu sa tournée du Golfe, la quatrième depuis l’explosion, en se rendant en Alabama, dans le Mississippi et en Floride. Il y a rencontré les élus locaux et a discuté avec des patrons d’entreprises.
Pour consulter l'article original et intégral (en anglais) : le site de Seattle Times