Scandale : Charal n’est pas tendre avec sa viande !
Couteaux mal aiguisés, cruauté, irrespect des animaux, contournement de la loi : scandale dans un abattoir de l’entreprise Charal. Un membre de l’association de protection animale, L214, y a filmé illégalement des scènes insoutenables. Les pratiques en vigueur ne respecteraient pas la cause animale. Charal s’en défend…
L'entreprise Charal est accusée de cruauté envers les animaux, ses pratiques d'abattage n'étant pas conformes à la loi
Le secteur de l’agroalimentaire risque de se faire éclabousser… par la verve des défenseurs de la cause animale. Charal en a été la première victime. Militants activistes, ardents défenseurs de la cause animale, et végétariens convaincus, les membres de l’association L214 (référence à l’article du Code rural qui rappelle que les animaux sont des « êtres sensibles ») ont décidé de partir en guerre contre les méthodes d’abattage de certains grands groupes du secteur. Leur quête n’a pas été vaine !
“Putain , ça me donne la nausée. je souhaite vraiment vivre sur une autre planéte. J'en ai marre de toute ces atrocités qui sont minimisées.et placées toujours en dernier. Je souhaiterais étre dieu et tuer tout les charognards humainds de ce monde.
9a med onne envie de me suicider”
Sous couvert de démarche responsable, de respect des animaux, l’entreprise Charal semble connaître quelques défaillances. Le greenwashing a ses limites, L214 le prouve. Ayant réclamé une visite de l’abattoir, l’association s’est vue refuser l’entrée. Dans sa lettre, Charal conseille aux militants de se « référer aux autorités compétentes ». Pour une entreprise qui se réclame d’une transparence à toute épreuve, le fait peut surprendre. La transparence serait donc une notion toute relative. Chez Charal, elle s’arrête à la provenance de la viande !
Première faille du système, mais ce qui va suivre est bien pire ! Très déterminé qu’il est, le militant de la L214 s’est donc fait recruter en tant qu’ouvrier d’abattoir. Le spectacle effroyable auquel il a assisté pendant plusieurs semaines dépasse l’entendement et ne peut être supporté par les âmes sensibles, les enfants ou tout simplement par les amis des animaux. Preuve de l’ignominie : l’association a porté plainte contre Charal pour cruauté envers les animaux. Mais dans les faits, que s’est-il réellement passé ?
Des animaux conscients de leur sort
Les images parlent d’elles-mêmes. Difficilement soutenables, elles montrent un certain détournement, même un détournement certain de la loi. Pour une procédure d’abattage traditionnel, l’animal doit être étourdi avant d’être immédiatement saigné. Dans les faits, il semblerait que tout ne soit pas aussi simple. Les images montrent en effet que les bêtes sont bien souvent immobilisées la tête à l’envers plusieurs minutes avant que la saignée ne soit pratiquée. L’animal a donc tout le temps de se réveiller, de stresser, de se débattre avant d’être effectivement vidé de son sang dans d’atroces souffrances. Mais l’entreprise agroalimentaire, dans un souci « d’écoute, de proximité, de recherche, de maîtrise et de dialogue » précise que de tels mouvements gesticulatoires résultent d’un simple réflexe nerveux, indépendant d’une quelconque notion de souffrance.
Le grief est donc simple et légitime, au vu de la vidéo : irrespect de la réglementation de protection des animaux. Cette attaque, à laquelle Charal a bien entendu répondu par un communiqué, relance plus largement le débat sur la notion d’industrialisation de la production agroalimentaire, incompatible avec la défense de l’environnement et de la biodiversité. Le plus souvent, ce sont ces mêmes entreprises, mises à mal par des scandales sanitaires, qui communiquent à grands renforts de publicité, leur exemplarité en matière de développement durable. Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de considérations idéologiques (faut-il devenir végétalien ?) mais plus simplement que cela, de respect envers le vivant.
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Pour en savoir plus, consultez le communiqué de Charal