Économie
L’or noir à l’avenir obscur
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- « Le secteur devrait voir sa production reculer de 1,7 million de barils au premier trimestre de l’année 2009 »
Prix trop élevés, instabilité du marché, l’industrie du pétrole est confronté à une baisse continue de la demande. Pour faire face, les investissements sont en régression.
Les estimations ne sont pas des plus optimistes pour le secteur pétrolier pour cette nouvelle année. Chiffres à l’appui, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), estime que le secteur devrait voir sa production reculer de 1,7 million de barils au premier trimestre de l’année 2009 pour tomber à une production de 72,3 millions de barils dans le monde. Les raffineurs, voyant leurs marges s’effriter peu à peu, prennent les dispositions nécessaires pour encaisser le choc. La réduction du taux d’utilisation des installations de forages et la revue à la baisse de leurs investissements sont les piliers de la nouvelle stratégie de protection face à une situation particulièrement menaçante selon certains experts.
Des leviers pour encaisser le choc
C’est l’activité du forage à terre, la plus sensible aux fluctuations du baril du pétrole, explique Madame Alazard-Toux, directrice des études économiques à l’IFP qui devrait connaître un des ralentissements les plus forts.
Les installations industrielles ne sont pas utilisées dans leur totalité afin de réduire les coûts d’extraction. Concentré à plus de 70 % en Amérique du Nord, le forage à terre vit des périodes difficiles. Aux Etats-Unis, le raffineur Valero a réduit son taux d’utilisation de la centrale à hauteur de 70 à 75 % de leurs capacités en décembre. Le groupe Sunoco a annoncé quant à lui qu’il fermerait son site de Tulsa dans l’Oklahoma fautes d’acquéreurs dans les semaines à venir.
Autre parade à l’effritement du marché, la baisse des investissements. Selon l’IAE, les dépenses en capital des raffineurs devraient reculer de 12 à 20 % en 2009 alors qu’ils avaient grimpé de 18 et 19 % en 2007 puis 2008. Pire encore, des groupes comme Flying J ont été dans l’obligation de se placer sous la protection du chapitre 11 en se justifiant par l’impossibilité de fonctionner avec des marges aussi faibles.
Des conséquences encore difficile à évaluer
Dans un secteur où l’investissement est primordial pour maintenir une production équivalente, l’opération peut s’avérer risquée. C’est en tout cas ce que juge Olivier Appert de l’IFP : « la nécessité d’investissements est considérable ne serait-ce que pour maintenir le niveau de production actuel ». Pour l’IFP, au vue du contexte actuel et des perspectives de la demande, il devrait y avoir un déficit de capacités de raffinage d’ici 2013.
Le Cabinet Cambridge Energy Research Associates (CERA), ne voit pas l’avenir de la même façon. Selon C.Bernstein, la demande de gazole de la Chine devrait s’affaiblir à cela s’ajoutera « la mise en service d’environ 2,6 millions de barils par jour de capacité de raffinage supplémentaires dans le monde », explique le directeur raffinage-distribution du CERA, Olivier Abadie. Malgré une baisse des investissements le contexte actuel ne permettrait pas selon le CERA, d’absorber une production encore trop élevée face à une demande en baisse.
Deux écoles pour un marché du pétrole à moyen terme encore difficile semble t’il, a estimé.
pashû dewailly christensen
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- aichai, 22 / 01 / 2009 - 16:00
- “Plus le petrole est bon marché plus IL EST CHER
je mexplique c ce qui sest passe et ce qui est en train de se passer qui va payer pour trouver de lor quand il ne vaut plus rien surtout quand les banques ne financent plus
du coup on en aura plus et puis tant mieux!”
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