Le chevrotain porte-musc est un petit ruminant (à peine une cinquantaine de centimètres de hauteur) qui vit dans les montagnes d’Asie (essentiellement dans l’Himalaya et au Tibet). Il est très facilement reconnaissable grâce à ses longues canines (de 5 à 7 cm). Mais ce n’est pas sa seule caractéristique : le mâle possède aussi une petite glande sous l’abdomen qui se remplit, en période de rut, d’une substance odoriférante très recherchée appelée musc. D’où le nom de l’animal…
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MOTS-CLES :
éco-gestes, musc, parfums, chevrotain, espèces menacées, braconnage, Asie, matières animales, ambre gris, castoréum, hyraceum, civette, cire d'abeille, castor, cachalot
Problème : pour extraire cette sécrétion brune, servant à fixer les parfums, il faut systématiquement tuer le chevrotain… qui, soit dit en passant, ne peut en produire que 30 malheureux grammes. Résultat : surexploitée durant tout le 20ème siècle (jusqu’à 50 000 animaux étaient abattus chaque année pour obtenir maximum 1 400 kg de musc !), l’espèce est aujourd’hui en voie d’extinction, malgré sa protection.
Le musc reste en effet très utilisé, notamment en Asie, où on lui prête des vertus aphrodisiaques. Et pour répondre à cette demande, l’élevage du chevrotain (qui pratique le curetage pour tirer le musc, et non plus l’abattage) et la fabrication de musc synthétique (dont certains dénoncent cependant des risques pour la santé) ne suffisent malheureusement pas. Le braconnage est donc courant…
Vous l’aurez compris, il faut éviter d’acheter des parfums à base de musc pour préserver cette espèce menacée. De la même manière, boycottez les produits qui contiennent les autres essences animales utilisées en parfumerie : l’ambre gris, qui provient des intestins des cachalots, le castoréum, extrait du castor, l’hyraceum, produite par le Daman du Cap (un petit mammifère d’Afrique du Sud), la civette, et la cire d’abeille… Que des animaux susceptibles de disparaître !