Ce groupe aura donc pour mission de réfléchir à comment mieux communiquer sur le vélo, comment sécuriser la pratique, réduire les vols, faciliter l’utilisation conjointe des transports en commun et du vélo… Mais débattra surtout sur l’idée d’instaurer une prime pour les salariés allant travailler en vélo. Cette hypothèse est de loin la plus emblématique de ce nouveau plan de promotion du vélo. Les décisions de ces discussions pourraient intervenir dès la rentrée prochaine et soumises au Parlement à l’automne.
Cette idée proposée par le gouvernement se baserait sur l'instauration d'une prime kilométrique. Selon la présidente la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), Geneviève Laferrère, « cette prime est vitale, et quel que soit le montant, un petit avantage en nature peut être incitatif ». " Certains journaux évoquent une indemnité de 25 centimes par kilomètre, mais d’après Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transport, il est encore trop tôt pour parler de chiffres, l’heure étant plutôt à l’étude de la faisabilité du projet.
Inciter les français à faire plus de sport tout en contribuant à la réduction des embouteillages et donc de la pollution
Déjà, dans de nombreuses entreprises, des dispositifs de remboursements de frais de transports en commun des salariés et de leurs déplacements quotidiens domicile-travail ont été mis en place rappelle le ministère. D’où l’idée d’appliquer cette pratique au vélo. Côté fiscalité, le ministère songe également à la déduction possible des frais réels de l'impôt sur le revenu. Cependant, rien ou presque n'est fait pour inciter à se déplacer en vélo. (Seuls les salariés utilisant des vélos en libre-service, type Vélib' à Paris, peuvent bénéficier d'un coup de pouce financier.)
Pour la présidente de la FUB, le message émis à la population n’est pas le bon : son incompréhension réside dans la non récompense de celui qui se déplace en vélo alors qu’il contribue grandement à la protection de l’environnement et aux baisses d’embouteillages. Geneviève Laferrère ajoute également que ces déplacements en vélo maintiendront également les français en bonne santé.
Alors bien sur, lorsqu’une idée est soumise, l’opposition se fait souvent entendre. C’est le cas avec celle-ci qui, selon Pascal Pavageau, secrétaire confédéral du syndicat Force ouvrière, est impossible à mettre en œuvre : " Je ne vois pas comment un employeur peut contrôler que le salarié qui touche la prime vient effectivement en vélo, ni comment le salarié peut s'engager à prendre son vélo tous les jours", dit-il. Le débat est lancé.
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