Les panneaux solaires photovoltaïques (appelés aussi modules photovoltaïques), qui utilisent une énergie renouvelable, gratuite et propre, permettent à tout particulier de lutter contre le réchauffement climatique : certes, fabriquer un panneau est consommateur d’énergie (le Département américain de l’énergie estime qu’il lui faut environ 4 ans de production pour « rembourser » celle qui a été nécessaire à sa fabrication). Mais sur un cycle de vie de 20 ans, il n’émettra proportionnellement que 5 à 35 % des émissions de gaz à effet de serre d’une centrale thermique. Sans compter que la grande majorité de ses composants peuvent être recyclés.
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Comment ça marche ?
Le fonctionnement d’un module photovoltaïque est bien plus complexe que celui d’un panneau solaire thermique : alors que le solaire thermique se contente d’exploiter la chaleur du Soleil, les cellules photovoltaïques sont capables de convertir le rayonnement solaire en électricité. Ainsi, même si le temps est couvert, la production se poursuit, puisque c’est la lumière qui compte avec cette technologie.
3 types de panneaux photovoltaïques
Il existe 3 types de panneaux solaires photovoltaïques : les monocristallins, plutôt recommandés pour les petites surfaces, les polycristallins, qui offre un très bon rapport prix/production, et les amorphes, qui ont la particularité de rester performants même en cas de faible luminosité. Un panneau a généralement une surface d’1 m2 et pèse environ 10 kg.
Installation et démarches administratives
Un panneau photovoltaïque peut s’installer sur n’importe quel toit. Il y a deux options : l’intégration au bâti, qui assure un rôle d'étanchéité du toit, ou la fixation à la toiture, dite en « surimposition ». La première est largement recommandée car elle permet un meilleur tarif de rachat de l’électricité par EDF, sur lequel nous reviendrons plus loin…
Autre recommandation : confier la pose à un artisan certifié Qualibat et Qualiphotovoltaïques (2 jours de travail). Cela permet de bénéficier des aides financières sur lesquelles nous reviendrons également plus tard, mais aussi de garantir une installation de qualité (pour info, un panneau s’oriente plein Sud avec une inclinaison d’environ 30 ° et ne doit être gêné par aucune ombre tout au long de la journée).
Côté démarches, une simple déclaration de travaux auprès de la mairie suffit. Mais attention : une maison dans le champ de visibilité d’un site protégé (comme un monument historique) est soumise à des autorisations supplémentaires. Il faudra en outre bien garantir le chantier (RC et garantie décennale) et remplir les bons papiers (fournis par l’installateur) pour se raccorder au réseau d’électricité (cette démarche est la plus longue : jusqu’à 3 mois)…
Utilisation et entretien
La production d’électricité solaire n’est pas destinée à la consommation personnelle : elle est injectée dans le réseau de distribution et revendue à EDF. Pourquoi ? Il s’agit d’un coup de pouce de l’Etat pour le développement du solaire : alors que le kilowattheure d’EDF coûte environ 11 centimes d’euro, celui d’origine solaire est racheté 18,4 centimes d’euros (pour les installations intégrées au bâti), ce qui rend la revente financièrement plus intéressante que la consommation… Le contrat avec l’électricien est de 20 ans.
Concernant l’entretien, il y a peu à faire : la pluie nettoie les panneaux. Quant à la maintenance, elle nécessite de simples contrôles de rendement à l’aide d’un compteur. Un module photovoltaïque a une durée de vie pouvant atteindre 30 ans.
Rendement
Selon les modèles, la puissance crête d’un panneau photovoltaïque est de 50 à 250 watts, ce qui correspond à un rendement de 10 à 15 %.
Aides financières et prix
Le photovoltaïque a un coût : une installation solaire moyenne (25 m2) s’élève à 20 000 euros TTC. Mais le tarif de rachat préférentiel n’est pas la seule aide disponible : d’abord, il y a une TVA à 7 %. Ensuite, l’équipement et la production sont exonérés de toute démarche fiscale. Puis le crédit d’impôt développement durable permet de récupérer 11 % des frais engagés (dans la limite d’un plafond de dépenses fixé à 3 200 euros par kilowatt-crête de puissance installée). Enfin, il existe des subventions locales : régions, départements, communes et Anah (prêts bonifiés, baisse d’impôts,…).
Résultat : l’investissement est remboursé en 10-15 ans et l’installation assure ensuite tous les mois des revenus certains.