Depuis 1981, le sida a causé plus de 28 millions de morts dans le monde. En France, les chiffres du sida sont plutôt stables. En 2012, 6100 personnes ont découvert leur séropositivité sur le territoire français. Mais le virus reste une préoccupation importante, d’autant plus qu’aucun vaccin n’a à ce jour été trouvé et que des millions de personnes n’ont toujours pas accès aux soins. Les traitements ce sont certes améliorés, le nombre de contaminés dans le monde continue de diminuer mais un constat inquiète de plus en plus : les adolescents porteurs du virus sont toujours plus nombreux. Selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l'Unicef, environ 1 nouvelle infection sur 7 concerne un adolescent.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il y aurait aujourd’hui 2,1 millions d’adolescents âgés entre 10 et 19 ans vivant avec le VIH. Le gros problème étant que la plupart de ces adolescents ne reçoivent pas les soins médicaux et le soutien psychologique nécessaire pour pouvoir rester en bonne santé et empêcher la transmission du virus. En raison de l’absence de soins, le taux de mortalité chez ces adolescents atteints du virus VIH a augmenté de 50% entre 2005 et 2012, où l’on en a recensé plus de 104 000 dans le monde. Cependant, ce taux de mortalité a diminué de plus de 30% dans la population adulte.
Une minorité de ces adolescents vivent dans des pays développés et suivent un traitement. Or, la grande majorité des jeunes contaminés du VIH vivent en Afrique subsaharienne ou en Asie et n’ont aucun accès aux soins. En Afrique, on dénombre un nombre important d’adolescentes porteuses du virus ayant eu des relations sexuelles non protégées souvent très tôt et parfois contre leur gré. En Asie, la transmission du virus chez les jeunes concerne plus les adolescents drogués. En Afrique subsaharienne, seulement 10% des adolescents et 15% des adolescentes savent qu’ils sont porteurs du virus, un constat alarmant. Mais pourquoi de telles inégalités face à la maladie ?
Des lois non adaptées et beaucoup de discriminations empêchent à ces adolescents d’avoir accès aux tests de dépistage, d’où les chiffres alarmants. En raison de cette difficulté d’accéder aux tests, de nombreux adolescents ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus et continuent à le transmettre. L’OMS recommande donc fortement aux gouvernements des pays concernés de mettre au point des programmes destinés aux adolescents et d’adapter la loi pour qu’ils puissent se faire dépister sans l’autorisation des parents. Sans ces précautions, la nouvelle génération libérée du VIH ne verra peut-être pas le jour…
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